Quel jeu vidéo est à l'origine du phénomène ? Quel artiste a eu l'idée de les faire envahir nos rues ? Découvrez l'histoire des petites mosaïques reines du street art.
D’où viennent les Space Invaders ?
Les Invaders viennent du jeux vidéo Space Invaders qui a rapporté 500 millions d’euros à son studio Tomoro. Après sa sortie au Japon, son succès était si important qu'il aurait entraîné une pénurie de pièces de 100 yens : il est joué sur une borne d’arcade ! C'est aussi l'un des titres les plus influents et célèbres de l'histoire du jeu vidéo. Le but du jeu est de tuer les aliens à l’aide d’un canon.
Pourquoi sont-ils apparus dans nos rues ?
Franck Slama est un mosaïste Français et un artiste de rue, né en 1969 en France. Il étudie dans l’école de Baux arts. Il installe depuis 1996 une série de mosaïque qui s’installe sur les murs des plus grandes villes du monde. Ses œuvres représentent des aliens pixélisés et mythiques du jeu vidéo culte "Space Invaders" : après 25 ans de travail, il y en a aujourd’hui plus de 3700 dans 77 villes. Ce nombre reste par contre théorique, puisque les œuvres sont fréquemment volées ou détruites. Invader a aussi exposé ses œuvres dans des musées et publie des plans et des livres décrivant l’invasion des Invaders dans les villes.
Pourquoi est-ce devenu un jeu de les trouver dans les villes ?
Une application existe, avec laquelle il faut photographie les Flash Invaders qu'on trouve dans la ville. Mais la triche ne peut pas marcher car l'appli nous géolocalise, pour vérifier qu'on l'a bien trouvé au bon endroit. C'est ainsi devenu un des nombreux jeux géolocalisés : le plus connu est toujours Pokémon Go (avant la sortie prochaine de Harry Potter Wizards Unite par les mêmes créateurs), le plus ancien est le "Geocaching" (chasse au trésor avec des indices dans espaces urbains et naturels) avec ses 19 ans d’existence.
Pourquoi est-ce un jeu si populaire ?
D’après Julien, un fan de 42 ans, interviewé par le Parisien, le jeu s'est vite ancré dans l'imaginaire collectif, dans nos rues, donc accessible à tous : « J'aime le street art depuis plus de quinze ans, dit-il, parce que c'est une forme d'art accessible, vivante, mouvante, très variée, et que les surprises sont au coin de la rue. On en recense plus de 3500 dans le monde, dont 1500 rien qu'à Paris, détaille Julien. J'ai joué au jeu quand j'étais gamin, c'est un truc de mon enfance qui me parle. Dénicher les Flash Invaders est rapidement devenu addictif pour moi, surtout depuis le lancement de l'application mobile il y a trois ans…»
Nino T. (6e Picasso)
C trop bien ! Merci à l'auteur !