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Témoignage : une lycéenne raconte son "Covid long"


© cottonbro (DR)

On entend souvent que les jeunes et les enfants sont moins sensibles aux formes graves de la maladie mais ils n’en restent pas moins vulnérables. Ils peuvent même la contracter, tout comme un adulte, sous une forme très handicapante. Témoignage d'une élève de 1ère à Sainte-Louise.


Les formes graves ou longues de la Covid ne peuvent toucher tout le monde ? C’est une idée fausse très répandue, comme l'explique Hans Kluge ( directeur de l'Organisation Mondiale de la Santé pour l'Europe) : « Cette idée est erronée (….). L’âge n’est pas le seul facteur de risque pour une forme grave de la maladie »

En France la Haute Autorité de santé fait le même constat : 10% des adultes et des adolescents pourraient avoir des symptômes pendant plus de quatre semaines. Des médecins expliquent même qu’elle peuvent se manifester sans pour autant que le patient soit allé en réanimation ou à l’hôpital : cela peut-être des symptômes longs et perturbants pour la vie quotidienne même si ils ne menacent pas directement la vie du malade. D'ailleurs, ces difficultés ne sont pas toujours prises au sérieux, comme le témoigne un jeune homme à Franceinfo : "Le premier réflexe qu'ils ont, c'est de nous dire de prendre un xanax [un médicament contre l'anxiété] parce que c'est dans notre tête".

Une lycéenne de première à Sainte-Louise, que vous connaissez peut-être (si vous êtes professeur(e) ou élève vous l’avez sûrement croisée dans les couloirs ou l’ascenseur) est également aujourd'hui dans cette situation. Cette élève, c’est Jade.

Jade est une fille pétillante et pleine de bonne humeur qui a attrapé la maladie début octobre 2020. Malheureusement pour elle, les choses ne se sont pas passées comme prévu...


"Cette épidémie n’est pas à prendre à la légère. En tant que jeunes nous sommes les plus exposés à la maladie." (Jade, élève de 1ère.)

En effet, après avoir développé tous les symptômes du coronavirus et avoir été alitée durant deux semaines éprouvantes, Jade a commencé à se plaindre de douleurs dans les jambes. Elle pense d'abord que ses douleurs sont dues au fait qu’elle n’ait pas bougé pendant longtemps et ne s’inquiète pas. Mais elles persistent, dans la jambe droite, puis la gauche, et enfin en alternance. C’est ce qu’elle explique aux médecins lors de sa vingtaine d’aller-retours à l’hôpital, qui ne la prennent pas au sérieux et prônent un traumatisme psychologique plutôt qu’un réel problème. Après avoir passé plusieurs examens afin de révéler d’autres possibles pathologies, et plus d’un mois après avoir été malade, les médecins tendent à penser que ses douleurs dans les jambes sont des séquelles du coronavirus, bien que cela soit rare chez les adolescents.


Comme la plupart des jeunes, Jade se croyait “intouchable” face à la maladie. Aujourd’hui, les choses les plus banales du quotidien représentent pour elle un véritable effort et elle se déplace en béquilles. Jade enchaîne maintenant les rendez-vous hebdomadaires chez le kinésithérapeute qui représentent une souffrance physique considérable. Elle s’applique aussi à faire de la prévention face à cette maladie aux séquelles encore inconnues. “Je ne veux pas que vous ayez de la peine pour moi, juste que vous fassiez attention à vous”, dit-elle dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. "Cette épidémie n’est pas à prendre à la légère. En tant que jeunes nous sommes les plus exposés à la maladie. Continuez de respecter les gestes barrière, mettez vos masques, protégez-vous et prenez soin de vous ainsi que de vos proches."


Emma H-B. (1ère Pascal)

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